Synopsis :

« Né en 1958 d’un couple « mixte », mère catholique charentaise et père juif d’origine algéro -marocaine, Jean-Christophe Attias s’est longtemps demandé ce qu’il pouvait bien être lui-même. À l’âge de vingt ans, il tranche de manière radicale le débat intérieur qui l’agite depuis l’enfance et se convertit au judaïsme orthodoxe. Désormais, pense-t-il, les choses sont claires : il est et il est seulement ce qu’il a décidé d’être.

Quarante ans plus tard, il revient sur cet itinéraire. Sur ce qui s’est passé jusqu’à ce choix et après. Car Jean-Christophe Attias est toujours juif. Mais « un juif de mauvaise foi » qui, après avoir connu le réconfort d une pratique rigoriste, goûte les joies, non moins délectables, de la transgression. Il sait désormais que l’« identité » est toujours un piège, qu’il est doux d’y tomber, mais qu’il faut savoir s en affranchir.

Ce livre, émouvant et drôle, est le récit d’un voyage. Libre, inachevé et sans destination connue. Traversant cent lieux divers, visités ou rêvés. Et jalonné d’autant de rencontres, réelles ou imaginaires, mais toujours décisives. Jean-Christophe Attias s est-il retrouvé en chemin ? Rien n est moins sûr. Il espère seulement que Dieu, qui n’existe pas, mais qu’il veut bien encore prier de temps en temps, continue à le reconnaître comme l’un des siens ».

 

Quelques mots sur l’auteur : 

« Jean-Christophe Attias a  longtemps été connu pour ses travaux savants et ses essais, tels Penser le judaïsme (2010) ou Les Juifs et la Bible (2012). En 2015, changement de registre avec une biographie imaginaire, Moïse fragile, qui lui vaut le Prix Goncourt de la biographie. Le présent ouvrage est son premier récit ». 

 

 Mon avis : 

(Je continue de mettre à jour mes critiques sur crocbooks.jimdo.com et http://www.prose-cafe.fr/leblog/ avant d’être trop prise par mon déménagement prévu dans le courant du mois de décembre). Merci aux éditions JC Lattés de m’avoir autorisé à lire le témoignage de cet historien / philosophe de renom. 

Je m’intéresse au parcours de Jean-Christophe Attias parce que mes parents n’ont pas la même religion. J’ai été élevée dans les respect de la religion catholique et de la religion juive. Ils ont pourtant décidé de me laisser choisir ma voie, ma foi. Je n’ai fait que suivre mon coeur lorsqu’à l’adolescence, j’ai demandé à avoir une chaîne et un pendentif en or représentant une étoile de David. Mes proches pensaient que c’était ma façon de me rapprocher de mon père absent mais cela allait déjà plus loin qu’un problème d’identité. Je ne la porte plus aujourd’hui mais j’aime la toucher à la veille des événements importants. Je mets aussi un point d’honneur à accomplir mon devoir de mémoire en lisant depuis l’école primaire de très nombreux textes sur la Shoah ou sur l’état d’Israel. C’est encore plus vrai depuis le décès de mes grands-parents paternels. Je sais depuis toujours que c’est la mère qui assure la transmission de la religion chez les descendants d’Abraham mais cela ne m’empêche pas d’avoir des affinités avec eux. Je retire une certaine force, une certaine fierté aussi, de cette mixité offerte à la naissance. J’ai décidé de croire en une puissance supérieure sans la nommer. 

Revenons à la production en elle-même. Un juif de mauvaise foi retrace le parcours intéressant d’un homme qui a difficilement réussi sa conversion. En devenant juif, monsieur Attias a pris conscience du poids de l’héritage culturel et religieux ainsi que des rites, des secrets intrinsèque de ces deux communautés. C’est avec beaucoup d’audace, d’humour et de bienveillance qu’il nous rappelle que l’essentiel, c’est de croire en soi.

 

 

Date de sortie : 6 septembre 2017
Editeur : JC Lattés
Collection : Littérature française
416 pages
20,90€ / 14,99€
Sites internet : https://www.netgalley.fr  / http://www.editions-jclattes.fr