Synopsis :


« Les vampires sont des monstres suceurs de sang. Leur société est pleine de certitudes, d’arrogance et de stupidité archaïques. Et j’en fais partie. Mais qu’importe d’appartenir à leur race, tant que cela me permet de détruire celui qui m’a rendue immortelle – celui qui a tué mon enfant, mon amant et pris ma liberté. Mais mon objectif n’est pas du goût des Anciens.
Ma tête est mise à prix. Paria, chassée et morte-vivante, je dois assouvir ma Némésis afin de vivre pleinement une dernière fois… »

 

Quelques mots sur l’auteure :


« Coralie Martin est psychomotricienne dans un centre d’éveil spécialisé en neurologie et en EHPAD dotés d’unité de vie Alzheimer.


Grande lectrice, elle écrit depuis dix ans des fictions qui lui permettent d’étoffer son style. Si rien ne semble éternel en ce bas monde, il est une chose qui existe de tout temps, aussi bien autrefois que maintenant, sans être détruit : l’amour. Moteur de la vengeance de l’héroïne, il va nourrir sa haine à l’encontre de celui qui l’a faite à son image… »

 

Mon avis : 


Je n’ai pas hésité une seule seconde à lire ce service presse envoyé par les éditions Baudelaire. Vous le savez maintenant, je suis passionnée par le vampirisme. L’évolution du mythe du vampire dans le cinéma américain était le sujet de mon mémoire de recherche… Depuis, je manque rarement une sortie qui concerne les suceurs de sang.

Cette lecture m’a donné l’occasion de me délasser tout en découvrant l’histoire peu commune de MARIE DANDELEAU. On se rend vite compte que pour cette femme de caractère, initialement promise à un seigneur de l’époque médiévale, la rencontre avec un soit disant apothicaire va bouleverser son existence. Entre pulsions sexuelles et pulsions meurtrières, la vengeance de la demoiselle promet d’être sanglante.

D’un point de vue concret, l’écriture de Coralie Martin est soignée. Le langage est assez soutenu par moment, le vocabulaire est varié. D’ailleurs, mon exemplaire de L’impératrice Némésis comporte beaucoup de notes adhésives fluorescentes. Chaque couleur correspond à un mot inconnu ou à une justification mythologique jamais envisagée. Je la félicite pour les précisions apportées sur le calice et donc sur la relation privilégiée qui unit le prédateur à sa victime potentielle.

En tant que lecteur, on se sent choyer par la générosité de l’écrivaine. Elle est dans son élément et nous invite véritablement à nous questionner sur la force de l’Amour. A mon sens, seule, la gestion du temps dans l’intrigue peut empêcher le lecteur de profiter pleinement de cette oeuvre prometteuse.

A l’approche d’Halloween, laissez vous tenter par l’humour (non pas de la reine) mais de l’impératrice des Damnés !

 

(Date de sortie : 28 mai 2013. Éditeur : Baudelaire. Collection : BAU.BAUDELAIRE. 212 pages. Prix du format papier : 19€).