Synopsis :

« Un cabaret dans un camp au milieu des Pyrénées, au début de la Seconde Guerre mondiale. Deux amies, l’une aryenne, l’autre juive, qui chantent l’amour et la liberté en allemand, en yiddish, en français… cela semble inventé! C’est pourtant bien réel. Eva et Lise font partie des milliers de femmes « indésirables » internées par l’État français. Leur pacte secret les lie à Suzanne «la goulue», Ernesto l’Espagnol ou encore au commandant Davergne. À Gurs, l’ombre de la guerre plane au-dessus des montagnes, le temps est compté. Il faut aimer, chanter, danser plus fort, pour rire au nez de la barbarie ».

 

Quelques mots sur l’auteure :

« D. Ducret est romancière et essayiste. Elle est l’auteur des best-sellers Femmes de dictateur (Perrin, 2011), traduit dans vingt-cinq langues, La chair interdite (Albin Michel, 2014), ou encore L’homme idéal existe. Il est québécois (Albin Michel, 2015) ».

 

Mon avis :

Les indésirables est le dernier livre de Diane Ducret. Le résumé m’a sur le champ, donné envie de me le procurer. En discutant, j’ai confié à ma grande amie blogueuse sur http://laplumedejennifer.com une liste de trois titres que je pensais acheter prochainement. Je vous laisse imaginer mon ravissement lorsque le 10 mars, j’ai déballé mes cadeaux d’anniversaire au restaurant niçois Les Palmiers et que j’ai découvert les sourires timides d’Eva et de Lise. J’ai commencé ce roman historique romancé juste après ma fête et quelle claque !

Je n’avais qu’une vague idée de ce qu’avaient été les conditions de détention des personnes considérées comme ennemies du régime nazi dés le mois de mai 1940. L’écrivaine parle au nom des Combattants Républicains Espagnols, des Volontaires des Brigades Internationales, des Patriotes et Résistants Français, des Juifs Immigrés et des Juifs Allemands du pays de Bade et de ceux arrêtés sur le sol français par Vichy. C’est avec beaucoup d’application que le quotidien désastreux du camps de Gurs dans les Pyrénées-Atlantiques nous est conté.

Le récit est rendu plus vivant grâce aux lettres et aux chansons écrites par les réfugiés pour se soustraire aux privations, aux bases besognes et aux extrêmes climatiques. Le lecteur ressent de l’empathie pour ses compagnons de fortune qui sont si authentiques. Pour ma part, j’ai surtout éprouvé de l’admiration quand à la façon dont ils luttent contre la désespérance. La musique de cabaret insuffle un élan frénétique à ce lieu d’internement où la grâce féminine est trainée dans la boue. Finalement, de tous les préjudices qu’ils /elles ont subi, le plus dure à vivre reste celui de ne pas être un parent aimant mais parce que rien n’est jamais perdu, l’espoir renaîtra dans et à travers les yeux du petit Noé.

J’en ai pris bonne note dans mon cahier de lecture, je dois urgemment mettre la main sur les deux volumes de Femmes de dictateur.

 

(Date de sortie : 1 mars 2017
Éditeur : FLAMMARION. Collection : FICTION FRANÇAIS
311 pages
19,90€ / 13,90€
Site internet : http://editions.flammarion.com).