Synopsis : 

« Ce livre est né d’une détresse : un homme, le narrateur, devait choisir entre deux femmes. Aimant les deux, il n’a pas su trancher. Et il les a perdues. Egaré, il a voulu comprendre ce qu’il avait vécu, tous ces dons d’amour naguère échangés qui désormais n’existaient plus mais persistaient à le tourmenter. Qu’avaient valu – et signifié – ces dons ? Résolu à poser des questions jusqu’au point de les épuiser, il a fini par aboutir, au-delà de son problème, à la source elle-même, à ce phénomène que appelle amour, c’est à dire, en fait, à la vraie question : Qu’est-ce que cela veut dire aimer ?

Interroger l’amour ! Il ignorait où il s’aventurait ! Il n’a connu que des surprises, d’un bout à l’autre de ces pages et d’une bonne partie de sa vie. Ce livre en raconte l’histoire, celle des questions qui ont surgi quant à ses deux amours, mais aussi et surtout de ses interrogations à propos de l’amour lui-même.

Or, ces dernières l’ont entraîné à mille lieues de son dilemme. Voulant savoir ce que l’amour était, d’où il venait et où il conduisait, il a, sur sa route, rencontré des gouffres. Il s’y est arrêté, les a explorés, et au fond de chacun il a trouvé un clé. Alors, progressivement, il a vu un constat s’imposer. Et ce constat a changé sa vie. Comme il peut changer toute vie.

Cet ouvrage veut en témoigner ».

 

Quelques mots sur l’auteur : 

« Jacques LEBOUCHER Agrégé d’Allemand, est Président du Mouvement Hommes, Animaux, Nature et de l’Alliance pour le Respect et la Protection des Animaux ».

Jacques fait parti du cercle de connaissances de ma mère. Je l’ai rencontré autour d’un café pris chez moi afin de nous puissions discuter de son récit autobiographique. Cet entretien était fort enrichissant. Rien ne vaut un échange avec un homme de lettres qui vous lit des passages de son propre livre pour vous donner envie de le dévorer.

 

Mon avis :

Le résumé annonce les confidences d’un homme qui se sent coupable d’avoir fait souffrir deux femmes pour qui, il a eu des sentiments sincères. Il est rare qu’un représentant de la gente masculine s’abandonne par écrit. J’étais curieuse d’être témoin de l’évolution d’un individu capable de transformer une souffrance en une leçon de vie. Malheureusement, j’ai trouvé que la manière de l’exprimer ne faisait pas honneur à ce parcours, à cette réflexion. Il ne s’agit là que de mon avis mais je crois que l’on perd en authenticité. Je m’explique : son raisonnement démontre une certaine intelligence pourtant très vite l’organisation du texte s’est révélée trop académique pour une oeuvre aussi intime.

Cette première constatation me fait rebondir sur une autre difficulté rencontrée pendant cette expérience de lecture. C’est indéniable, l’écrivain a une très belle écriture. Il maîtrise l’usage de la ponctuation. (Je le précise parce que ce n’est pas une chose courante). J’aurais voulu plus de descriptions de décors, de lieux, d’autant que les rares inscrites dans J’ai voulu savoir ce que veux dire aimer, sont empreintes de poésie et d’un souffle printanier qui ne demande qu’à perdurer. J’ai trente ans et j’aurais par exemple aimé me faufiler entre les passants, frôler leurs vêtements à la mode dans les années 1970 ou avoir une chance d’entrevoir la ville de Nice à cette époque. Cela m’aurait sans doute aidé à suivre le fil interrompu des questions que Jacques semble se poser à lui-même plus qu’au lecteur.

Le pêle-mêle de scènes érotiques ne m’a pas dérangé. Je ne pense pas qu’elles dérangeront un lectorat qui est mode oblige, féru de romances incluant systématiquement des rapports sexuels. En revanche, j’ai été gênée par la sous partie qui fait le parallèle entre l’Amour au sens large et le Christianisme. Un grand nombre de religions et de croyances existent. Sans vraiment pouvoir l’expliquer, je me suis sentie prisonnière d’une opinion opposée à la tolérance dans laquelle j’ai grandi.

Je considère que pour que le lecteur se sente proche d’un romancier, il faut veiller à ne pas lui imposer une idée. Je sais maintenant à quel point il est difficile d’écrire sur soi mais mon rôle en tant que critique littéraire est de faire part de mes impressions et de me mettre à la place du lecteur pour souligner toutes les subtilités ou tous les écueils qui font de chaque lecture un moment unique.

En conclusion, j’écris que les thèmes abordés sont très intéressants. Certaines idées auraient méritées d’être davantage développées et d’autres moins. J’ajouterai que les deux parties du livre sont inégales. Les cent dernières pages offrent au lecteur, l’approche plus réaliste qu’il attendait sans pour autant répondre aux questions que son esprit à formulé dans l’air. Vous l’avez sans doute compris, cette lecture me laisse sur ma faim. Comme toujours, j’espère qu’il en sera autrement pour toutes les personnes qui, après consultation de cette critique décideront d’acheter ce livre.

 

(Auto-édition. 390 pages
Prix du format imprimé : 18€
Facebook de l’association : https://www.facebook.com/AlliancePourLeRespectEtLaProtectionDesAnimaux/?fref=ts).