Synopsis :

« Quelque part au coeur de l’Amérique, dans une bicoque isolée au fond des bois. Des parents couchent leur fillette de trois ans, comme tous les soirs. Le lendemain matin, ils trouvent un lit vide. La petite a disparu sans laisser de traces. La mère raconte les jours qui ont suivi : les plateaux télé sur lesquels ils se rendent, avec son mari, pour crier leur désespoir, l’enquête des policiers, puis le silence, l’oubli. Mais la mère dit-elle toute la vérité ? Maniant la plume comme un Poe des temps modernes, Colin Winnette nous laisse entrevoir les divagations d’un esprit détraqué, d’autant plus angoissantes que cette mère est aveugle à sa propre folie… »

 

Quelques mots sur l’auteure :

« C. W. est né au Texas. Il a reçu de nombreux prix aux États-Unis  pour ses romans et nouvelles. Il écrit aussi régulièrement pour le Believer et Electric LiteratureLà où naissent les ombres, son premier roman traduit en français, a été publié dans la même maison d’éditions en 2016 et en poche chez J’ai lu en 2017. Il vit à San Francisco ».

 

Mon avis :

Je me suis empressée de lire Coyote, surtout après les quelques messages échangés sur Instagram avec l’administratrice du blog http://cellardoor.fr. 

Ne vous y trompez pas, ce texte est aussi court qu’une nouvelle mais il possède tous les codes du roman policier. Les lecteurs ont intérêt à avoir un bon esprit de déduction car C. W. n’a laissé aucun repère pour eux. Le contenu est composite. Il ne contient ni date, ni chronologie, ni descriptions physiques et encore moins indications géographiques. Le prénom de la petite disparue n’est mentionné qu’une seule fois. On ne connait pas non plus, l’identité de ses parents.

La narratrice qui, n’est autre que la mère de Delilah a un comportement malsain. Elle avoue avoir déjà torturé des animaux. En parlant de la faune sauvage, les coyotes sont omniprésents dans cet environnement où le manque de différenciation entre l’intérieur et l’extérieur rend tout effrayant. Les violences sont ainsi justifiées : En vérité, on est tous des tueurs, je crois, quand les circonstances s’y prêtent. On a tous ça en nous ».

Le flot de pensées est nébuleux, ininterrompu. Les propos énoncés ici sont dénués d’amour. Les investigations menées par Mick Machin tournent en rond, si bien qu’à la fin du livre, nous n’avons aucune certitude concernant la sombre fin qu’à connue la fillette.

 

(Date de sortie : 11 mai 2017
Editeur : DENOEL. Collection : ET D’AILLEURS
128 pages
16€ / 5,99€
Site internet : http://www.denoel.fr)