Présentation de l’éditeur : 


« Un soir de l’hiver 1979, quelque part dans Paris, j’ai croisé une femme de treize ans dont la réputation était alors « terrible ».


Vingt-cinq ans plus tard, elle m’inspira mon premier roman sans que je ne sache plus rien d’elle qu’une photo de paparazzi. Bien plus tard encore, c’est elle qui me retrouva à un détour de ma vie où je m’étais égaré.


C’est elle la petite fée surgie de l’arrière monde qui m’a sauvé du labyrinthe et redonné une dernière fois l’élan d’aimer.


Par extraordinaire, elle s’appelle EVA, ce livre est son éloge ».


Simon Liberati.

 

Quelques mots sur l’auteure : 


Simon Liberati est l’auteur de cinq livres, dont Anthologie des apparitions (2004) et Jayne Mansfield 1967, prix Femina (2011).

 

Mon avis :


En voyant la couverture de ce livre, j’ai été frappée par le regard triste et en même temps si déterminé d’Eva. Je me souviens avoir pensé : Comme c’est étrange, elle a le corps d’une adulte et la mine boudeuse d’une enfant ! Je ne croyais pas si bien dire mais je dois vous mettre en garde ce récit autobiographique est particulier.

A mon sens, la richesse de l’écriture de Simon Liberati s’accorde parfaitement avec le tempérament impétueux de son épouse. Il n’y a donc pas mieux placé que lui pour retracer sous nos yeux le destin tragique de l’actrice quinquagénaire. D’ascendance roumaine, le patronyme Ionesco évoque l’absence d’une figure de l’autorité qui aurait sans doute empêché qu’elle devienne l’objet sexuel des pervers fréquentés par sa mère dans le cadre de ses prétendus projets photographiques.

Certains passages peuvent être difficiles à lire car ils font état d’une vérité dérangeante. La prostitution infantile, la consommation de drogues par une mineure et les fragilités psychologiques qui en découlent ont forgé la personnalité mystérieuse et complexe de cette ambassadrice des années 1970-1980. On frôle le coup de coeur sans l’atteindre, car le lecteur peut se perdre ou manquer de concentration à la lecture des listes des grands noms du cinéma et de la mode qui ont été témoins de la renaissance de cette femme courageuse.

Chaque soir, je lisais quelques pages de cette déclaration d’amour qui réaffirme qu’en dépit de toutes les blessures que le corps et l’âme peuvent subir, que l’errance n’est pas une fatalité.

J’ai passé un très bon moment de lecture avec cette oeuvre de la rentrée littéraire 2015 !


(Date de sortie : 19 août 2015. Éditeur : Stock. Collection : La Bleue. 288 pages. Prix du format papier : 19,50€. Site internet de la maison d’éditions : http://www.editions-stock.fr).