Synopsis :

« Depuis sa rue de Comanche Street, à Long Island, Katie Hanson fait partie de cette jeunesse qui regarde de loin le rêve américain. Alors qu’en 1972 commence son dix-huitième été, que les soirées rallongent, que les rues et la plage s’animent, elle a le sentiment que sa vie reste en suspens. Ses pensées sont ailleurs, tournées vers sa mère qui l’a abandonnée, et vers Luke qu’elle aime secrètement et qui revient, transformé, de deux ans au Vietnam.

Entre les confidences de ses meilleures amies et les soirées au bar de l’hôtel Starlight où le jukebox entonne les classiques de l’époque, il y a pourtant de quoi la divertir. Mitch, vétéran à la jambe de bois qui noie son traumatisme dans l’alcool, y a élu domicile. Tous deux se lient d’amitié. Sous la chaleur écrasante et moite, le temps semble suspendu et propice à la réflexion sur la route à prendre, sur ceux qui nous entourent et que l’on va quitter ».

 

Quelques mots sur l’auteure :

« Judy Chicurel écrit pour de nombreuses revues dont Granta et collabore souvent avec The New York Times et Newsday, entre autres. Dramaturge, ses pièces sont jouées à New York et elle est très impliquée dans la scène théâtrale new yorkaise. Si j’avais su que tu deviendrais si belle, je ne t’aurais jamais laissée partir est son premier roman. Elle vit à Brooklyn ».

 

Mon avis :

Les éditions NiL m’ont proposé de participer à la découverte du titre : Si j’avais su que tu deviendrais si belle, je ne t’aurais jamais laissée partir. J’ai accepté parce que le contexte historique du roman est intéressant et qu’il me change des années 1920, 1930, 1950 auxquelles j’aime prendre part le temps d’une lecture.

Ici, nous sommes en 1972, soit quatre ans avant la fin de la guerre du Vietnam. Les américains la considère alors leur premier échec marquant. De ce fait, je m’attendais à retrouver une certaine violence, une certaine lassitude, venant d’adolescents qui semblent avoir échoués sur une plage en pleine guerre froide. Je ne me suis pas trompée puisque pour venir à bout des mille et une questions qu’ils se posent sur un avenir qu’ils qualifient eux-même d’incertain, ils vivent à fond leur jeunesse en s’essayant à l’alcool, à la drogue et au sexe. Trop n’était jamais assez !

Katie en tant que personnage principal, est plus optimiste que les autres membres de sa bande. Elle refuse toutes les pratiques qui vont au-delà du joint d’herbe. Cela étant dit, je l’ai trouvé incroyablement naïve quand à ses relations amoureuses. Pourquoi attendre de dire les choses telles qu’on les ressent ? Qu’il s’agisse pour vous, d’un comportement normal pour son âge ou d’une raison de la trouver exaspérante, cela n’enlève rien au talent de cette nouvelle auteure qui nous offre un bel éventail d’émotions et des protagonistes complexes venant de tous les horizons dont elle s’applique à défendre le point de vue avec impartialité.

Restez à l’écoute de Prose-Café et de Crocbooks pour toujours plus d’idées lecture ;-).

 

(Date de sortie : (16 mars 2017). Éditeur : NiL. 414 pages.
20€ / 14,99€
Site internet : http://www.nil-editions.fr).