Date de sortie :  5 janvier 2023

 

Editeur : Sonatine 

 

408 pages 

 

Site de la maison d’édition : lisez.com






Synopsis : 

 

“1972, nord-est du Canada. Dans cette région glaciale, balayée par les vents, où l’hiver dure huit mois, la petite communauté de Jasperville survit grâce au travail dans les mines de fer. Les conditions de vie y sont difficiles. Au-delà du village, il n’y a rien. Juste une nature hostile, quelques ours, des loups. Aussi, quand le corps d’une adolescente du village est découvert au abords de la forêt, la gravité des blessures laisse-t-elle supposer qu’elle a été victime d’une bête sauvage. Ce sera en tout cas la version officielle. Et tout le monde prie pour qu’elle soit vraie. Mais quelque temps après, le corps d’une autre jeune fille est retrouvé. 

Des années plus tard, de retour à Jasperville où il a passé son enfance, Jack Devereaux réalise que tout le monde se contente aujourd’hui encore des mensonges du passé, par peur d’affronter une vérité bien trop dérangeante”. 

 

Mon avis : 

 

Qu’elle ne fut pas ma surprise de trouver un mot de R.J. Ellory dans mon exemplaire précommandé de son nouveau roman noir :O.

 

Hiver 1972, chaos sous la neige. Le nord-est du Canada est cruel, la nature est contraire à l’homme et à ses entreprises. Bientôt, une série de meurtres non résolus viennent mettre Jasperville sur la liste noire des régions du monde, où il ne fait pas bon vivre. Des années plus tard, Jack Devereaux, l’enfant du pays revient après une très longue absence. Il n’a pas le pouvoir de ressusciter les morts mais plus que tout, il veut élucider cette affaire. 

 

La temporalité intergénérationnelle permet de saisir l’histoire familiale et les dynamiques sociales du récit. Elle aide à mieux comprendre le parcours des personnages. Les voir choisir entre combattre ou nourrir leurs démons ne peut que créer un lien fort avec eux. 

 

Je trouve que le texte est empreint de mélancolie. D’abord, R.J. Ellory joue sur le mot “espoir” avec le nom du village dans lequel se déroule l’intrigue. D’ailleurs, j’ai remarqué que son livre était truffé d’expressions françaises. Ça fait plaisir ! Il insiste pas mal sur la figure du monstre et sur la complexité de l’être humain en s’appuyant sur les légendes amérindiennes. Je me dis que peut-être, l’auteur britannique interroge les limites de ce qui est maintenant, considéré comme une forme grave de dépression. 

 

Dans ce polar qui flirte avec le fantastique, le lecteur sera transi par le froid et saisi d’effroi surtout, en lisant sa fin bouleversante. Finalement, l’hiver est cruel mais il finit toujours par passer.