Synopsis :

« Venge-nous de la mine », avait écrit mon père. Ses derniers mots. Et je le lui ai promis, poings levés au ciel après sa disparition brutale. J’allais venger mon frère, mort en ouvrier. Venger mon père, parti en paysan. Venger ma mère, esseulée à jamais. J’allais punir les Houillères, et tous ces salauds qui n’avaient jamais payé pour leurs crimes ».

 

Quelques mots sur l’auteur :

« Après trente-quatre ans à Libération, Sorj Chalandon est aujourd’hui journaliste au Canard enchaîné. Ancien grand reporter, prix Albert-Londres (1988), il est aussi l’auteur de sept romans, tous parus chez Grasset. Le Petit Bonzi (2005), Une promesse (2006 – prix Médicis), Mon traître (2008), La Légende de nos pères (2009), Retour à Killybegs (2011 – Grand Prix du roman de l’Académie française), Le Quatrième Mur (2013 – prix Goncourt des lycéens) et Profession du père (2015) ».

Mon avis :

J’ai mis du temps à rédiger ce billet de blog parce que je suis encore en pleine préparation de mon déménagement. Je passe plus de temps à faire du tri, des cartons ou à poncer mes meubles anciens avant leur déplacement, qu’à lire.

Pour une fois, je ne suis pas en mesure de justifier mon choix de lecture. J’ignore pourquoi le sujet du roman : « Le jour d’avant », m’émeut autant. Moi, la fille qui est née sur la Côte d’azur qui adore lire des livres sur les bassins miniers :p.

Dans l’un des plus grands succès littéraires de l’année 2017, monsieur Chalandon revient sur la catastrophe du 27 décembre 1974 à LIÉVIN, une commune du Pas-de-Calais pendant laquelle quarante-deux gueules noires ont perdu la vie. Ici, nous nous familiarisons doucement avec le vocabulaire de la mine et les autres expressions utilisées fréquemment dans la région Hauts-de-France mais surtout nous sondons l’âme humaine. Sous les traits de Michel Flavent, ce fils de mineur qui fût obsédé par la mort de son frère pendant quarante ans, le lectorat peut entrevoir les malheureuses conséquences de la culpabilité, de la vengeance et du déni.

Cette production écrite est émouvante. Elle est plus qu’un hommage, c’est un cri de colère. Sa fin de dingue est digne d’un grand thriller. Les noms des hommes disparus à Saint Amé hantent désormais ma mémoire de grande lectrice.

 

 

Date de sortie : 16 août 2017
Editeur : Grasset
Collection : Littérature Française
336 pages
20,90€ / 14,99€
Sites internet : http://www.grasset.fr / https://www.netgalley.fr