Synopsis :

« L’homme, il le percute précisément au moment où il songe que c’est la plus belle lune qu’il a vue de sa vie ».

« Le Dr Ethan Green est un homme bien. Il sauve des vies. Il aime sa femme. Il adore ses deux petits garçons. Le Dr Ethan Green a de la chance : il est né du bon côté. Cette nuit-là, pourtant, le neurochirurgien prend la fuite après avoir percuté un homme sur une route, dans le désert. Le lendemain, la femme de la victime se présente à la villa du médecin : elle a tout vu. Sirkitt, qui partage une caravane avec d’autres clandestins soudanais ou érythréens, découvre un monde de confort. Cependant, ce qu’elle exige d’Ethan en échange de son silence ne se quantifie pas en argent… Alors que l’enquête sur le chauffard est confiée à son épouse, inspecteur de police, Ethan Green s’engouffre dans la mécanique de la double vie, sur fond de trafics, de violences – et de désirs inavouables ».

 

Mon avis :

Je me suis surprise à guetter la publication du fichier numérique de Réveiller les lions, le second roman de AYELET GUNDAR-GOSHEN sur https://www.netgalley.fr. C’était plus fort que moi ! Il fallait que je lise le second roman de cette écrivaine israélienne, en croisant les doigts pour qu’il soit aussi bon que le précédent intitulé : Une nuit, Markovitch. Merci encore à NetgalleyFrance et aux éditions Presses de la Cité pour la transmission de cette avant-première.

Dans ce thriller humanitaire, on retrouve un neurochirurgien du nom d’Ethan Green qui, lorsqu’il décide de défier les dunes de sable au volant de son 4X4, percute un homme avant de prendre la fuite. J’ai pensé : comment quelqu’un, à plus forte raison, un médecin peut-il s’enfuir après avoir provoqué la mort d’une personne ? Puis, j’ai réalisé que cet accident était un prétexte trouvé par l’auteure pour mettre le doigt sur un sujet brûlant en Israel, tout en exposant à l’air libre les failles de la nature humaine. Cette constatation a lentement fait dériver mon esprit jusque prés des côtes de la Mer Rouge pour ne serait-ce que pour entrevoir la précarité chevillée aux corps des migrants africains. Sous les traits d’une belle érythréenne, nous prenons la mesure des émotions contenues dans ce titre de la Rentrée Littéraire. En lisant ce livre, je m’attendais à beaucoup de rebondissements mais certainement pas à ceux qui sont présentés ici. Croyez le ou non, j’ai écarquillé les yeux de surprise. Je croyais que  SIRKITT, la témoin ET l’épouse de la victime allait demander une rançon en échange de son silence mais elle est bien plus maligne que ça. Cette femme mystérieuse que la vie a tant de fois malmenée a un tel aplomb ! Elle va obliger le bon docteur Green a soigner les plaies purulentes des clandestins qui, bientôt seront des centaines à faire la queue devant une sorte d’entrepôt désaffecté. Là, se pose les limites du praticien.

Les pages de cet ouvrage se referment sur son personnage principal à la manière d’un piège.  Bonjour les secrets, la culpabilité, les fantasmes et la violence, au revoir la vie de famille. L’écriture est dense. Derrière le jargon médical, j’ai reconnu l’humour et la poésie que j’appréciais déjà l’an dernier. Je me demande encore : comment un couple peut bien survivre a tant de mensonges ? C’est officiel les bibliophiles, AYELET GUNDAR-GOSHEN fait désormais partie de mes auteurs favoris !

 

Date de sortie : 7 septembre 2017
Editeur : Presses de la Cité
416 pages
15,99€ / 22,50€
Site internet de la maison d’éditions : http://www.pressesdelacite.com