Synopsis :

« ELIJAH. C’est le prénom de mon petit frère. Celui que je lui ai choisi quand on me l’a mis dans les bras. Il est né alors que la violence était devenue une routine à la maison. Mon ivrogne de père terrorisait tout le monde et nous frappait tous les jours, ma mère et moi, sans que personne ne l’en empêche. Jusqu’à ce fameux soir… Quand j’ai eu dix-huit ans. J’ai attendu qu’il soit ivre à nouveau et je l’ai égorgé de sang-froid dans la cave. Hélas, ma mère venait de mourir sous ses coups en me laissant un petit frère pas comme les autres : ELIJAH . Aujourd’hui, il a dix ans et il est handicapé. Je m’occupe de lui depuis sa naissance, je sais mieux que quiconque ce dont il a besoin. Il est mon unique raison de vivre. Ensemble on est plus forts que tout, rien ne peut nous séparer. Mais un jour ILS sont venus chez moi pour le kidnapper. Qui sont ces hommes ? Pourquoi cet enlèvement ? C’est depuis ce moment-là que j’ai perdu toute raison. Je suis devenu un monstre. Comme eux. La traque pour retrouver ELIJAH , qui ne survivra pas longtemps sans moi, a commencé… »

 

Mon avis :

J’ai souvent vu passer ce roman noir entre les mains d’autres blogueurs avant de me décider à le lire. Je remercie grandement Nathalie, l’éditrice des éditions Flamant Noir de me l’avoir envoyé en tant que service de presse. J’ai savouré chaque page d’autant qu’Elijah est le prénom que j’aimerais donner à mon fils, plus tard.

Ne vous y trompez pas, ce livre n’est pas épais mais je doute qu’il puisse vous laisser indifférent(e). Je salue l’initiative de Noël BOUDOU d’écrire sur le polyhandicap sans que cela puisse inspirer au lecteur, le plus détestable des sentiments humains : la pitié. Je souffre moi-même d’un handicap moteur alors je sais à quel point les préjugés ont la peau dure. On dit infirmité et notre interlocuteur pense imbécilité, c’est tellement réducteur ! Ici, le jeune garçon de l’histoire est très intuitif. Le tandem qu’il forme avec son frère aîné est vraiment attachant en grande partie parce qu’ils s’aiment d’un amour inconditionnel. Le sixième sens des accrocs à la lecture, leur fera sûrement deviner que Gabriel le tuteur d’Elijah, est un assassin qu’on ne peut s’empêcher de soutenir puisqu’il tue les hommes violents. Dans ce climat de haine et de vengeance, le don de soi prime sur la noirceur.

Les personnages secondaires ne manquent pas non plus de caractère. La loyauté de Milo le géant au coeur tendre est émouvante. L’écrivain nous invite à aller à l’essentiel mais j’aurais aimé apprendre à mieux connaître Claire et Aline qui, défendent Gabriel envers et contre tout. La fin est hautement symbolique. Quelle sensibilité ! Elijah incarne l’espoir d’un avenir meilleur pour celles et ceux que la vie a trop souvent malmené. Pour moi, Elijah est un premier roman qui frise la perfection.

Date de sortie : 27 février 2017
Editeur : Flamant Noir
Collection : FLN.POLARS.THR.
275 pages
19,50€ / 5,99€
Site internet de la maison d’éditions : http://www.editions-flamant-noir.com