Synopsis :

 

« A 16 ans, elle a fui la Syrie ravagée par la guerre en fauteuil roulant. Le témoignage exceptionnel et poignant d’une jeune fille qui a choisi la voie de l’espoir ».

 

Quelques mots sur les auteures :

 

« Nujeen Mustafa : Cette jeune fille kurde a passé sa vie en fauteuil roulant et reçu très peu d’instruction en Syrie. Elle a appris seule l’anglais en regardant les séries américaines à la télévision, dans l’appartement familial, à Alep où la guerre faisait rage. Avant de s’engager avec sa soeur dans un éprouvant périple de près de 6 000 kilomètres, Nujeen s’était d’abord enfuie en Turquie depuis Kobané, sa ville natale, alors théâtre de violents combats entre le groupe Etat islamique et les forces kurdes soutenues par les Etats-Unis. Son récit témoigne de l’une des plus grandes crises humanitaires actuelles.

 

Christina Lamb : Co-auteur de Moi, Malala, diplômée de Harvard et d’Oxford, elle a publié sept livres et reçu de nombreux prix pour son travail de grand reporter, dont celui de meilleur correspondant étranger à cinq reprises, ainsi que le prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre. Elle a su restituer dans ce récit la voix si attachante de Nujeen – vive, curieuse des autres, empreinte de compassion et d’optimisme ».

 

Mon avis :

 

J’ai souhaité lire ce témoignage parce que je voulais connaître le point de vue de cette adolescente directement concernée par la guerre en Syrie. J’ai franchement été surprise par sa lucidité et son auto-dérision. J’en sais quelque chose, vivre avec un handicap n’est pas toujours facile mais l’important c’est de l’accepter puis d’intégrer les aménagements nécessaires à notre quotidien pour vivre avec la certitude que tout est possible. Rien ne l’arrête : elle qui ne sortait quasiment jamais, profite du long et pénible trajet qui sépare la Turquie de l’Allemagne pour s’émerveiller de tout.

 

Le récit s’étale sur environ trois semaines, le lecteur a donc bien le temps de se mettre à la place de cette famille de migrants kurdes. Ils ont tout quitté leur pays, abandonnés les coutumes musulmanes, leurs habitudes et une partie de leurs proches pour avoir une chance de vivre sur un territoire en paix.

Ce livre recommandé par l’UNICEF est très bien documenté. Il fait état des difficultés de cette marche vers l’avenir mais aussi des subtilités qui opposent les kurdes et les Syriens. L’ensemble est justifié par des explications sur le contexte historique de cette région du monde avec des dates clé à l’appui.

 

Qui sait ? Ce récit de vie vous permettra peut-être d’avoir une autre vision des immigrés qui vivent en Europe. J’espère de tout coeur que beaucoup d’entre vous vont se le procurer car il est primordial de garder l’esprit ouvert pour vivre en osmose avec notre prochain.

 

Je vous souhaite une belle année 2017 !