Synopsis :

« 1947. La famille Baraka vit à Beit Daras, village paisible de Palestine entouré d’oliveraies. Nazmiyeh, la fille aînée, s’occupe de leur mère, une veuve passant ses journées à errer et sujette à d’étranges crises de démence, tandis que son frère Mamdouh s’occupe des abeilles du village. Mariam, leur jeune soeur aux magnifiques yeux vairons, passe ses journées à écrire en compagnie de son ami imaginaire. Lorsque les troupes israéliennes se regroupent aux abords du village, personne n’imagine un seul instant la terreur qui est sur le point de les frapper. Très vite, Beit Daras est mis à feu et à sang, et la famille doit prendre la route, au milieu de la fumée et des cendres, pour rejoindre Gaza. Ce voyage les poussera au bout de leurs limites.

Seize ans plus tard, Nur, la petite-fille de Mamdouh, s’est installée aux Etats-Unis. Elle tombe amoureuse d’un homme marié, un médecin qui travaille en Palestine, et elle le suit à Gaza. Elle y rencontre Alwan, la mère d’un petit garçon prisonnier de son propre corps, incapable de sortir de son profond sommeil. Grâce à cette femme, Nur découvrira que les liens du sang peuvent surpasser la distance – et même la mort ».

 

Quelques mots sur l’auteure :

Susan Abulhawa est née dans un camp de réfugiés palestiniens, ses parents ayant dû fuir au moment de la guerre des Six Jours. Journaliste politique, elle milite activement pour les droits de l’homme. En 2000, elle crée Playgrounds for Palestine, une organisation visant à défendre le droit de jouer des enfants palestiniens. Son premier roman, Les Matins de Jenine, a été un best-seller dans le monde entier.

 

Mon avis :

Le bleu entre le ciel et la mer est une lecture touchante. Je lis beaucoup d’ouvrages concernant la déportation ou sur le conflit israelo-palestinien du point de vue du peuple juif mais jamais sur le quotidien d’un camp de réfugiés à Gaza. Je reconnais désormais que c’est une erreur car cela apporte une autre vision de cette guerre sans fin.

Nous faisons la connaissance des Oum Mamdouh. Leur histoire commence avant la fondation de l’état d’Israel. Au fil des années, le lecteur sera témoin de la séparation tragique de cette famille puis de sa recomposition rendue possible par la solidarité et la foi en Dieu.

J’ai eu plaisir à découvrir leurs coutumes. J’étais loin d’imaginer l’importances des superstitions. La magie orientale allège la gravité du sujet abordé ici. La présence des Djinns est très enrichissante.

Le destin de plusieurs générations de femmes est décrit avec beaucoup de sincérité et de douceur. Elle ont de l’humour, sont optimistes en dépit de la diaspora, des nombreux décès, du déracinement causés entre autres par les bombardements et l’occidentalisation qui troublent les jeunes palestiniennes.

Que vous dire de plus à part que ce livre est une perle et qu’il faut le lire ! Je vais suivre cette écrivaine avec beaucoup d’attention.

 

Date de sortie : 25 janvier 2016. Editeur : Denoël. Collection : GRAND PUBLIC. 432 pages. Prix du format papier : 22,50€. Prix du format numérique : 15,99€. Site internet de la maison d’éditions, page Facebook de l’écrivaine : http://www.denoel.fr / https://www.facebook.com/SusanAbulhawaWriter/?fref=ts