Synopsis : 

Manon maquille les cadavres, Ariel maquille les voitures. Elle est thanatopractrice, il est délinquant. Ils sont frère et soeur. Un jour, l’une des combines d’Ariel tourne mal et Manon se retrouve complice malgré elle. Lorsque les assassinats les plus sordides s’accumulent autour d’eux, traçant un jeu de piste sanglant vers une secte satanique, le capitaine Raynal s’intéresse à leur cas. Commence alors une traque qui brouillera les limites entre alliés et prédateurs et mettra à l’épreuve les liens du sang ».

 

Mon avis :

La parution d’un nouveau thriller signé Sire Cédric est toujours un véritable moment de joie dans ma vie de grande lectrice. L’expérience a été un peu particulière parce que c’est la première fois que je lis la version numérique et non le format papier d’une de ses oeuvres. Cela étant dit, je suis reconnaissante envers les éditions Presses de la Cité et https://s2.netgalley.fr de m’avoir aider à constater que quelque soit le support : chacun de ses livres est différent du précédent. L’écriture de mon écrivain favori ne cesse de s’améliorer.

Dans Du feu de l’enfer, le lecteur est confronté à l’ambiguïté des liens familiaux. Alors qu’ils n’étaient que des enfants Manon et Ariel Virgo, ont découvert le corps en décomposition d’un homme dont l’ultime choix a été de se pendre. Pour elle, cette vision d’horreur est à l’origine des soins qu’elle apporte aux défunts. (Je suis d’ailleurs très satisfaite de tout ce que j’ai appris sur le sujet). Pour lui, ce souvenir douloureux est la conséquence directe d’une existence vécue à l’ombre des lois et de sa soeur qu’il n’a jamais été en mesure de protéger. Ecrire qu’il est rongé par la culpabilité n’est rien à coté de ce que ressent ce « magouilleur ». J’espère qu’il parviendra à vous surprendre autant que moi !

Ici, la dimension fantastique n’est présente qu’à travers les descriptions d’aliénation des membres de plusieurs rassemblements sectaires. La vue du sang des êtres humais et des chiens qu’ils massacrent ont pour effet de les mettre en transe. Cet état second agit en même temps sur les personnages et sur le lecteur. Ils sont tous victimes d’hallucinations. Le fantasme se confond avec la réalité. La volonté de se hisser au rang des Dieux se nourrit de la sensualité, de la sueur, de l’ignorance des âmes égarées.

Cette danse macabre dure depuis des années. Elle arrange les personnalités politiques d’une grande ville de France et implique un bon nombre de retournement de situation. Nos nerfs sont à vif. La puissance du texte ne laisse pas indifférent(e). Elle laisse dans son sillage un sentiment une impression de déjà vu mais le courage de certains intervenants m’en est pas moins remarquable. Cet ouvrage est une « tuerie » au sens propre comme au sens figuré !

 

 

(Date de sortie : 9 mars 2017. Éditeur : Presses de la Cité. Collection : Sang d’encre. 560 pages
21,50€ / 14,99€
Sites internet : http://www.pressesdelacite.com / http://www.sire-cedric.com).