Date de sortie : 12 janvier 2022

 

Editeur : CHARLESTON

 

384 pages 

 

Site de la maison d’édition : https://editionscharleston.fr 

 

 

 

 

 

Synopsis : 

 

« Troie est tombée. Les soldats grecs ont remporté leur guerre acharnée. Ils peuvent rentrer chez eux couverts de gloire et de trophées : or, armes, femmes. Mais les dieux, offensés par ces années de sanglants combats, en ont décidé autrement. Les vents contraires se lèvent, retenant les navires dans l’ombre de la cité détruite.

 

Pour Briséis, la reine déchue qui porte à présent l’enfant d’Achille, et pour toutes les Troyennes, une longue attente s’annonce, mais peut-être aussi la chance, au coeur de cette guerre d’hommes, de changer le cours de l’Histoire… »

 

Mon avis : 

 

Avis à tous les fans de mythologie, « Les éxilées de Troie » est mon dernier coup de coeur ! J’ai souris dès les premières lignes, en lisant ce qui m’avait manqué pour que « Le silence des vaincues » soit à la hauteur des personnages légendaires qu’il ramène à la vie. 

 

Pat Barker continue sans relâche de réécrire l’histoire d’un mythe raconté par un peuple pour expliquer la fondation d’une cité. Ce livre peut être lu séparement du premier, mais je ne vous le conseille pas. Il s’inscrit dans une continuité qu’il est, préférable de maintenir. Nous sommes après la chute de Troie. Briséis, le trophée de guerre d’Achille a été mariée, comme le voulait le héros grec, à Alcimos. Elle porte l’enfant du fils de la néréide Thétis et du roi des Myrmidons, Pélée. 

 

L’auteure anglaise appelle l’attention du lecteur. Elle entretient le mystère qui entoure les mythes grecs tout en faisant en sorte que nous redécouvrions la portée tragique de ces textes anciens. Quand il s’agit de dépeindre les mauvais traitements infligés par les hommes au dernier roi de Troie et à toutes les femmes, y compris celles qui, étaient des reines pendant le régne de Priam, le mode d’expression est cru. En revanche, lorsqu’il faut faire état du point de vue féminin, Pat Barker témoigne de la considération et du respect envers les victimes de ce conflit millénaire. 

 

Ce roman historique résolument féministe, parle d’abord, de la condamnation à l’exil pour les troyennes captives, puis des accords passés entre elles, de leurs stratégies d’attente et enfin de la mise en oeuvre de leur vengeance. C’est dans les descriptions des paysages marins que j’ai reconnu la patte de la romancière. Le vent soulève les pages de cet ouvrage, il tourne et revient en ramenant vers nous, les embruns de la Méditerranée.

 

A quand une suite pour ce titre de la rentrée littéraire d’hiver 2022 ? Je veux lier connaissance avec le dernier né d’Achille.