Quelques mots sur l’auteur :

 

S. Etche est mariée et mère de famille. Elle habite à Toulouse où elle exerce la profession de secrétaire dans la fonction publique. Le cri du Toucan est son premier roman. Il a été inspiré par des faits réels dont seuls les prénoms ont été modifiés.

 

 

Synopsis :

 

L’enfant de l’écrivaine aime les chevaux, elle souhaite plus que tout apprendre à monter dessus. Ses parents acceptent de l’inscrire dans son premier centre équestre : Les écuries du Toucan. Sylvie prend plaisir à suivre les progrès de sa fille et finit par apprécier la compagnie de sa monitrice qui est prête à tout pour obtenir ce qu’elle désire.

 

Mon avis :

 

Ce roman psychologique écrit sous la forme d’un journal de bord est agréable à lire. De juin 2012 à juillet 2014, nous suivons la progression de Mila sur le plan sportif. Grâce au contact des parents d’élèves et du personnel du haras, la maman de la fillette combat sa timidité. Observatrice, elle cherche la manière la plus appropriée pour approcher la propriétaire des lieux qui l’intrigue.

 

Elles commencent à échanger quelques messages textuels concernant l’équipement dont l’enfant aura besoin pendant les séances d’équitation. Très vite, les deux femmes se font des confidences au point d’en être dépendantes. Elles ont le sentiment d’avoir enfin trouvé en l’autre une amie fidèle mais cette amitié ne semble pas avoir de limites.

 

Brice lève souvent les yeux au ciel face à la relation fusionnelle qu’entretient son épouse avec la quinquagénaire. Le bouquineur s’attend à ce qu’il recommence rendant le tout assez drôle. Cette mimique vient renforcer l’attachement que nous pouvons avoir pour les personnages y compris secondaires.

 

Louison change totalement et se montre de plus en plus agressive envers son entourage. Ce comportement étrange est notamment mis en évidence dans ses échanges téléphoniques avec Sylvie facilement repérables grâce aux différentes polices d’écriture choisies par la romancière.

 

Personnellement, j’ai d’abord pensé qu’il s’agissait d’une personne malhonnête cherchant à obtenir de l’argent pour en finir avec la précarité mais les choses vont trop loin pour qu’il ne soit question que d’un gros défaut. En effet, en filigrane des journées passées au contact des chevaux, ce livre traite de sujets beaucoup plus délicats qu’il n’y parait : la complexité et l’ambiguïté des rapports humains ainsi que la bipolarité sont au cœur de l’histoire. Une seule question subsiste alors dans l’esprit du liseur, comment tout ceci va t-il se terminer ?