Quelques mots sur l’auteur(e ) :

 

Elena Guimard affirme être passionnée par la lecture depuis son plus jeune âge. Elle se souvient avec amusement de ses années « collège » où elle passait ses nuits à lire malgré un emploi du temps scolaire chargé. Elle lisait partout, tout le temps faisant de l’objet livre son principal moyen d’évasion.

 

Peu à peu, sa vue se détériore, elle est médicalement contrainte au repos oculaire. Lorsqu’elle peut enfin s’y remettre, elle est avide de littérature mais plus encore la découverte de la Bit-Lit, un genre destiné aux adolescents va lui donner envie de créer, de faire la promotion de son oeuvre elle-même. La conteuse est devenue écrivaine en offrant par les mots l’immortalité à une longue lignée de suceurs de sang que l’on découvre dans ce premier tome de la trilogie.


Le synopsis :

 

« Alban est une aberration, enfin c’est ce qu’il pense. Car il est le seul spécimen de vampire qu’il connaît, mais en prime, c’est un drôle de vampire. Bien qu’il se nourrisse de sang, il lui faut aussi du sexe afin d’accomplir sa transformation et prendre la pleine puissance de ses capacités. Voilà plusieurs vies qu’il est solitaire. Puis soudain tout s’enchaîne, il en découvre d’autres de sa race, dont certains de sa filiation, il commence à avoir les réponses aux questions qu’il se posait. Mais cela ouvre la boîte à Pandore et les interrogations deviennent aussi nombreuses que les réponses. Ensuite la rencontre avec cette fille. Pourquoi n’arrête-t-il pas d’y songer ? ».


Mon avis :


Le mythe du vampire est un sujet que je connais bien pour avoir étudié son évolution dans le cadre de mes études supérieures. Il est donc difficile de me surprendre lorsqu’il s’agit des non-morts et pourtant dés le début de l’intrigue j’ai été agréablement surprise par le fait que l’action se déroule souvent en France et plus particulièrement en Provence puis en Europe dans des lieux communs. J’ai trouvé ce choix judicieux car il crée un effet de proximité avec la créature et rend d’autant plus crédibles les origines anciennes déjà connues du personnage principal.

 

Le découpage de l’oeuvre par chapitre portant chacun un titre permet au lecteur de toujours se situer par rapport à la progression de l’intrigue. Cela permet certainement une meilleure compréhension de l’histoire qui regorge de notions de vocabulaire spécifiques à assimiler. Toutefois, le lexique et le schéma généalogique ne devraient pas se trouver à la toute fin de l’ouvrage, car dans ce cas précis, il faut pouvoir s’y reporter sans gêner le confort de lecture.

 

Lorsque ce prédateur nous invite dans sa tête, notre esprit est aussi tourmenté que le sien. Le style d’écriture dynamique associé à l’humour aident à prendre conscience des situations délicates auxquelles il doit faire face dans le monde moderne. Mais ce qui rend Alban si différent de ses ancêtres c’est l’espoir qu’il accorde à l’amélioration des conditions de survie des noctambules. Les liens du sang et du coeur sont capitaux à ses yeux. La relation fusionnelle qu’il entretient avec Lara a quelque chose d’inédit. Plus forte que sa soif de sang ou son besoin de rapports charnels, il y a cette dépendance de l’autre, cette union directe entre deux âmes soeurs qui n’ont qu’une seule et même crainte : être séparés.

 

J’ai passé un très bon moment en lisant Le sang de la lignée – Flashback, qui pour moi est une interprétation réussie de cette légende. J’ai hâte de connaître la suite des aventures de cette famille pas comme les autres.