Synopsis :

« En banlieue parisienne, dans une chambre d’enfant, une scène d’exorcisme tourne au drame… Mais tout a été consciencieusement filmé par un journaliste.

A Paris, au cours des jours qui suivent, la policière Eva Svarta se sent observée – impression désagréable ou mauvais pressentiment ? Elle sait que le danger rôde, même si les mois qui viennent de s’écouler ont été plus doux que d’habitude. Elle est amoureuse… et enceinte d’Alexandre Vauvert.

Très vite entre Paris et Toulouse, le fameux duo d’enquêteurs est de nouveau sur la brèche. Cette fois-ci, ils sont eux aussi les proies d’un psychopathe… ».

Quelques mots sur l’auteur :

Sire Cédric est né en 1974 dans l’ Aveyron. A douze, il commence à lire du Stephen King et comme l’endroit où il vit ne propose aucune activité pour les jeunes de son âge, il lit toutes les histoires de monstres qui passent sous ses yeux. L’adolescence arrive et avec elle vient le goût de l’écriture. Il regarde des films tels que Les Prédateurs de Tony Scott (1983) et écoute du Métal. Le Livre de Sang de Clive Barker le changera à jamais.

L’avenir est flou, il ne tient pas en place. Il oscille entre des embauches temporaires et la faculté. Mais fort de sa passion pour la musique et la littérature, il prend lentement conscience de toutes les possibilités qui s’offrent à l’artiste qui sommeille en lui. Sans vraiment s’en rendre compte l’écriture devient pour lui une évidence. Il décide alors de se faire connaître en imprimant lui-même ses écrits jusqu’à ce qu’un éditeur prenne en charge la publication de son premier roman. Je sais que beaucoup de lecteurs s’interrogent sur l’origine de son pseudonyme mais ce mystère reste entier ( du moins pour l’instant ).

Aujourd’hui, Sire Cédric vit à Toulouse. C’est un écrivain accompli qui propose actuellement aux lecteurs six romans et deux recueils de nouvelles dans lesquels on retrouve les références qui ont construites son univers littéraire. Son roman L’enfant des cimetières et son thriller De fièvre et de sang ont reçu le prix Masterton et le prix Polar. Son oeuvre est traduite en plusieurs langues étrangères et notamment en Anglais, en Polonais et en Turc.

Mon avis :

Depuis plusieurs années, Sire Cédric faisait partie des auteurs que j’avais envie de découvrir sans jamais faire la démarche d’acheter un de ses livres. Je n’ai pas pour habitude de juger un livre à son aspect esthétique. Mais la couverture et les pages noires de son dernier roman La Mort en tête ont été un véritable coup de foudre. J’étais pressée de le lire et je ne le regrette absolument pas.

Je me suis rendue compte après avoir bien entamé ce « tome » qu’il s’agissait de la suite du quotidien mouvementé des deux commandants de police EVA SVARTA et ALEXANDRE VAUVERT. Cette découverte n’a en rien gêné ma lecture puisque j’ai cru comprendre qu’il était à chaque fois question d’une nouvelle affaire criminelle à résoudre. Ici, c’est le bonheur de ce couple si touchant et de leur jumeaux à venir qui est directement menacé par un journaliste à l’esprit complètement dérangé connu sous le nom de DORIAN BARBAROSSA. Il croit reconnaitre en l’héroïne de l’histoire, la responsable de ses maux et veut l’éliminer.

L’action se déroule en France mais les scènes sont tellement fortes, angoissantes, que le lecteur perd ses repères et oublie parfois les lieux où il se trouve. En effet, Sire Cédric nous propose de s’immerger totalement dans les profondeurs du réel et de l’irréel. C’est comme si les personnages étaient les acteurs d’un film et non d’un livre. On passe simultanément de la chaleur du ventre maternel à la banquise et de l’amour à la haine. Le suspense est parfaitement géré, je n’ai pas relevé de chapitre qui trainent en longueur ni de faute de style. Par contre la mort de l’ennemi de la justice m’a semblé ridicule en comparaison des épreuves qu’il avait traversé avec une balle logée dans son cerveau. La fin de l’ouvrage est centrée sur le retour à la normalité pour nos deux âmes torturées qui espèrent passer du temps en famille.

Vous l’aurez compris, j’ai aimé ce livre. Je vous le conseille fortement. Je pense me procurer rapidement les volumes précédents pour en apprendre davantage sur les personnages que Sire Cédric a crée ainsi que sur l’évolution concrète de son écriture.