Synopsis :

« Gabrielle distinguait ses amis en deux catégories : ceux des livres, qu’elle voyait à la bibliothèque ou au lycée, et ceux des plantes, qu’elle rencontrait chez les pépiniéristes ou dans les foires aux plantes de la région. Martin les confondait tous – vieilles dames amoureuses de Marcel Proust ou des fougères arborescentes, créateurs de jardins feng shui ou poètes du dimanche, fleuristes aux mains calleuses, botanistes pensifs… » Gabrielle a deux passions : la lecture et son jardin. Lorsqu’elle meurt accidentellement, le monde de Martin, son compagnon, s’effondre. Inconsolable, il s’efforce de maintenir vivant le souvenir de la femme qu’il aimait. Lui qui n’ouvrait jamais un livre et pour qui le jardin était le domaine réservé de Gabrielle, se met à lire ses romans et à entretenir ses fleurs. C’est ainsi qu’il découvre un secret que, par amour, Gabrielle lui avait caché. Ce secret bouleversera sa vie, mais lui permettra de surmonter son deuil d’une manière inattendue ».

 

Quelques mots sur l’auteur :

« Stéphane Jougla est né en 1964 à Toulouse. Après des études de droit et de lettres, il a longtemps travaillé dans l’édition juridique. Il enseigne aujourd’hui dans un collège REP (Réseau d’éducation prioritaire) à Nanterre. Son premier roman, L’Idée (Gallimard, 2003), a obtenu le prix Méditerranée des lycéens ».

Mon avis :

Comme je l’ai décidé à la fin du mois d’août, j’essaye de découvrir un maximum de titres de la Rentrée Littéraire, cette année.

J’avais envie de changer des textes aux influences gothiques que je lis souvent pour les éditions DENÖEL. La couverture fleurie issue de la collection privée de Gustav Klimt (1862-1918), promettait d’agréables heures de lecture.

« Gabrielle ou le jardin retrouvé »  est une histoire de deuil. Louis, mon grand-père maternel disait souvent : « Ce n’est pas celui ou celle qui meurt qui souffre, c’est ceux qui restent en vie ». Si Martin, le personnage principal du texte pouvait me parler il serait surement du même avis :).

Après la mort de celle qu’il aime, l’homme marche au radar. Le lecteur assiste impuissant à son déni, à sa colère, à son abattement. Il refuse d’abord de bouger les objets qu’elle a touché avant son accident. Mais tourner en rond dans leur maison, va lui permettre de suivre la piste des expressions ou des vers de poèmes qu’elle a souligné dans ses ouvrages chéris. Le fantôme de la pétillante et mystérieuse jeune femme s’éclipsera quand son compagnon acceptera sa disparition et honorera sa mémoire en s’adonnant aux deux passe-temps de Gabrielle, à savoir la lecture et le jardinage. Le réaménagement et l’embellissement de son espace vert va beaucoup aider Martin à sortir de son isolement.

Ce court roman se lit très vite. Monsieur JOUGLA possède un don pour l’écriture. Il s’assure toujours que les différentes phases de la perte d’un être cher soient suivies par de belles descriptions des fleurs ou des feuilles des arbres au fil des saisons.

Bizarrement, je ne suis pas en mesure d’écrire que j’ai été touchée par le chagrin ou la douce folie de l’apprenti jardinier outre sa gentillesse, c’est son immaturité que je garde en mémoire plusieurs jours déjà, après la fin de cette expérience livresque.

 

Date de sortie : 24 août 2017
Editeur : DENOEL
Collection : ROMANS FRANÇAIS
224 pages
19€ / 13,99€